Apparu dans les années 1990 en réaction à la croissance rapide du tourisme de masse et à ses effets négatifs sur les communautés locales et l'environnement, le slow tourisme connaît ces dernières années un véritable essor. Cette tendance encourage les voyageurs à adopter une approche plus responsable et plus durable du voyage, en réduisant leur impact sur l'environnement et en contribuant à l'économie locale. Contrairement au tourisme de masse, qui est souvent axé sur la visite de sites touristiques populaires en un temps limité, le slow tourisme offre une expérience plus immersive et plus authentique des lieux visités.
Le slow tourisme implique de voyager lentement, en prenant le temps de découvrir les endroits moins connus et de s'immerger dans la culture locale, même celle du département voisin ! En effet, la crise sanitaire et les confinements ont attiré les citadins vers les régions rurales voisines : “Nous nous réjouissons de pouvoir toucher différentes clientèles, notamment sur les territoires frontaliers”, confie Rudy Carnis, président de l’Union des Métiers des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) en Eure-et-Loir à L’Echo Républicain.
Cette tendance au tourisme de proximité et au slow tourisme inclut des activités permettant de découvrir la région de manière plus approfondie, telles que la randonnée, le vélo, la marche, ou même la navigation fluviale ou maritime. De cette manière, le slow tourisme offre de véritables avantages économiques pour les communautés locales et les régions. On notera particulièrement que, d'après l’étude “Impact économique et potentiel de développement des usages du vélo en France” menée par la Direction Générale des Entreprises, le slow tourisme à vélo pèserait 4,6 milliards d’euros de retombées économiques, soit + 46% en 10 ans. En se concentrant sur les petites entreprises locales, les voyageurs contribuent à la stimulation de l'économie locale et au soutien des artisans et des agriculteurs locaux.
Le slow tourisme favorise également la durabilité et la responsabilité environnementale. Cette tendance encourage les voyageurs à réduire leur empreinte carbone en utilisant des modes de transport durables tels que la marche, le vélo ou les transports en commun. Ils sont aussi invités à minimiser leur consommation de plastique et à opter pour des produits locaux et biologiques. Le choix du séjour dans un lieu éco-conçu et l’ancrage dans un écosystème local ont aussi leur importance. De plus en plus d'entreprises du secteur du tourisme se positionnent en faveur du slow tourisme et proposent des expériences de voyage qui répondent à cette tendance. Par exemple, le groupe Accor a été la première entreprise hôtelière à se doter d’une direction Environnement en 1994, puis à créer une charte Environnement visant à favoriser le développement local, le bien-être des populations et la préservation des ressources et de la biodiversité. Aujourd’hui, 84% des hôtels du groupe ont totalement éliminé les objets en plastique à usage unique de l’expérience client.
Découvrez-en davantage sur l’engagement du groupe Accor avec notre invité d’honneur Yassine Hachem, Senior VP Ecommerce & Customer Engagement du groupe, lors de la conférence Trends for Leaders, qui aura lieu pendant l’événement Digital Leaders Tourisme, Sports et Loisirs des 23 & 24 mars prochains à Cabourg !
Yassine Hachem et Nicolas Clair, CEO de VeryChic, décrypteront ensemble les tendances du secteur du tourisme, du sport et des loisirs, telles que le slow tourisme et le tourisme durable, mais également le retour du leadership des OTAs, la place de l’IA dans la personnalisation du parcours client, ou encore les nouveaux territoires de communication de la génération Z.