La croissance du e-commerce et la course à la livraison rapide et pas chère ont placé la barre de la satisfaction client au sommet, au mépris de l’impact environnemental sur la planète.
Le e-commerce face à la satisfaction client
Dans ce contexte Amazon se présente évidemment comme leader en arrivant à expédier un million de colis par jour et à livrer le client en moins de 24h, voire même en quelques heures.
E-commerce et écologie : la remise en question
L’écologie est un sujet de premier ordre aujourd’hui et constitue le centre des préoccupations de nos politiques à l’échelle mondiale. Nous sommes face à une remise en cause de nos modes de consommation. L’impact de cette prise de conscience ne sera pas neutre dans les habitudes de consommation et exigera une réponse de la part des industriels, des retailers et naturellement des e-commerçants. Nous pourrions assister rapidement à une mutation de notre économie basée sur un modèle de production de masse vers une production optimisée, raisonnée et respectueuse de l’environnement.
Cette transformation se traduit par 5 étapes clés :
- L’optimisation de la livraison : responsabiliser le consommateur en lui proposant une livraison écologique, moins rapide mais avec une faible empreinte environnementale. Parallèlement au niveau de l’organisation en amont, inciter les consommateurs à mutualiser leurs commandes livrées à domicile ou à retirer sur un point retrait.
- Arrêter les multi expéditions pour une seule commande.
- Réduire la distance entre le produit commandé et le consommateur. Sur ce sujet la distribution épaulée par un réseau de magasins physiques a clairement un rôle à jouer avec « le Ship from store ».
- L’optimisation des emballages : réduire au strict minimum l’utilisation de consommables (cartons, scotch et consommables destinés au calage des produits) lors de la préparation des commandes e-commerce.
- La fin des frais de ports gratuits afin d’impliquer le consommateur dans cette démarche, en sollicitant sa patience mais aussi une contribution financière.
En résumé, transport et emballages sont les plus gros polluants dont l’activité e-commerce est responsable. Cette démarche est une simple déclinaison appliquée au e-commerce, du virage pris par la grande distribution en 2016 quand ils furent contraints de remplacer les sacs plastiques gratuits et polluants par des sacs écologiques, réutilisables mais payants.
Par François-Xavier Lehré, Directeur Digital et E-commerce, Animalis