“L’omnicanalité n’est pas LE nouveau sujet d’un marketing orienté client. Pour une marque, il s’agit avant tout d’avoir une vision d’entreprise qui cherche à répondre aux nouvelles attentes de relations des consommateurs.”
Denis Ménard, Directeur Marketing Communication BtoC & BtoB de CAFPI
« Le marketing, mon domaine de prédilection, est devenu très technologique et la data y tient une place à part car on ne peut correctement gérer que ce que l’on sait mesurer. Pour être toujours plus pertinentes les marques doivent opérer selon 3 points cardinaux interconnectés entre eux. Être « client centrique », être « data centrique » et maintenant avec les nouveaux usages, être « techno centrique ». Mais il est essentiel que ce soit toute l’entreprise qui se préoccupe de faire interagir ces dimensions entre elles. L’omnicanalité n’est donc pas un sujet marketing en tant que tel, c’est une logique d’entreprise qui doit permettre de coller aux nouvelles attentes du client. La transformation digitale doit chercher à converger vers cette logique d’omnicanalité et nous devons nous demander comment en gommer tous les irritants.
Une nouvelle façon de vivre son quotidien
Aujourd’hui, être au service du client c’est avant tout être au service d’une émotion, au service d’une vraie expérience que le client souhaite plus que jamais interactive, instantanée et fluide et nous devons développer des technologies qui favorisent cela. Être omnicanal n’est pas une mode car pour nos clients qui le vivent déjà c’est le gage d’une meilleure façon de vivre leur quotidien et leur relation à une marque. Nous devons donc tout faire pour répondre au mieux à ses nouvelles mœurs de société. Or, si pour le consommateur il s’agit d’une normalité, pour l’entreprise, en revanche, c’est une autre affaire, car d’une entreprise ou d’un secteur à l’autre, les inerties en interne, les mixités collaborateurs (boomers, digital natives,…), ne permettent pas forcément de déployer cette omnicanalité à la même vitesse. Ce serait pourtant une erreur de ne pas en tenir compte car l’omnicanalité offre le meilleur du digital dans le monde physique et vice versa. C’est un continuum vertueux entre ces différents mondes.
De nouveaux réflexes dans l’univers du crédit immobilier
Le digital a créé de nouveaux réflexes de consommation. Dans tous les secteurs d'activité on veut accéder plus facilement à l’information pour comparer, on veut plus d’autonomie, on attend des réponses plus rapides et personnalisées, on veut donner son feedback sur son expérience vécue. De nouveaux réflexes sont apparus dans l’univers du crédit immobilier et particulièrement dans l’univers du courtage en crédit immobilier. Chez CAFPI, nous l’avions déjà intégré et la crise sanitaire a été un véritable booster pour acculturer encore plus vite notre réseau d’entrepreneurs courtiers, très exclusivement attaché, historiquement, aux rendez-vous en physique.
Au-delà, des technologies que nous avons mis à la disposition des prospects ou des clients : applis, calculettes de simulations, espace clients numérique, guides de contenus thématiques téléchargeables, transmission d’avis, de feedback, il est maintenant possible pour eux d’obtenir un « certificat de faisabilité financière » pour faciliter la recherche d’un bien encore plus rapidement. Le client n’a plus besoin d’attendre. Il peut faire sa simulation depuis notre site web, - plus de la moitié des consultations se font depuis un mobile - obtenir un « avis de faisabilité » de son projet immobilier dans l’instant, prendre rendez-vous selon son choix, en visio, par téléphone ou en agence avec son courtier le plus proche et transmettre numériquement toutes les pièces de son dossier. Ajoutez à cela la signature électronique et le gain de temps peut être apprécié à la faveur de plusieurs jours ou semaines dans certains cas. C’est une vraie révolution omnicanale en externe comme en interne. Une nouvelle expérience client où nous avons su gommer tous les irritants du passé.
5 impératifs d’une organisation omnicanale qui fonctionne
Une bonne stratégie omnicanale requiert cinq éléments. Tout d’abord, il faut une vision d’entreprise. Bien connaître sa « raison d’être » et sa mission en tant que marque permet de légitimer tout ce que vous mettez en place derrière. Il faut aussi savoir s’entourer de talents qui sauront concevoir et appliquer tous les sujets technologiques et la connaissance des évolutions digitales. La maîtrise de la data est fondamentale mais elle doit être partagée (pour mieux connaître, tester, déployer et améliorer). Enfin, il s’agit de mettre en place une organisation en interne qui soit suffisamment agile et transverse pour se départir des niveaux hiérarchiques. Une Direction de la transformation pourra permettre dans certains cas d’aligner tout le monde (marketing, data, commerce, IT, RH,…). Last but not least, respecter une planification adaptée aux besoins clients. »