Le monde du rugby est à bout de souffle. Le modèle économique du haut-niveau doit s’adapter aux reports de compétitions, parfois aux annulations, ainsi qu’à la tenue d’événements à huis-clos. Au-delà des aspects économiques, la pratique sportive dans son ensemble est mise à mal par cette pandémie. Alors faut-il se résigner à attendre la fin des vagues de contamination pour agir ?

Chez Pepsico France, nous proposons une quinzaine de marques (sodas, jus de fruits, soupe froide, chips, biscuits apéritif et céréales de petit déjeuner). Cette crise impacte forcément une partie de notre business avec notamment les ventes dans les cafés, hôtels et restaurants. Nous avons une pensée particulière pour tous nos clients partenaires - en grande difficulté cette année - que nous essayons de
soutenir du mieux que nous le pouvons. Avec cette crise, la résilience chez PepsiCo s’est illustrée par une très grande agilité et un engagement hors norme des équipes en interne comme en externe.

MisterFly est une agence de voyage en ligne. Notre métier est de faire partir nos clients aux quatre coins du monde. La crise de la Covid a commencé pour nous dès le mois de janvier avec la gestion des premières annulations pour les séjours en Asie. Nous avons vu la vague arriver progressivement avec la fermeture des pays les uns après les autres. Cette crise est un véritable tsunami dans notre industrie. Elle ferme notre terrain de jeu : le monde ! Notre marché a disparu quasiment du jour au lendemain.

Exister c’est par essence muter, évoluer. La résilience, ce n’est pas être résigné. C’est n’est pas faire le dos rond pendant que la tempête passe, pour que tout revienne comme avant. Car rien n’est jamais comme avant. Car être résilient c’est d’abord absorber le choc, y résister pour ne pas sombrer. Puis c’est s’adapter, avec maladresse parfois, pour préparer sa survie et se préparer à rebondir. Car il nous faut bien rebondir, tirer les enseignements de ce que nous avons tous vécus, apprendre rapidement à nous adapter au nouveau contexte, faire de cette crise qui est unique et mondiale une opportunité.

« Le digital ne doit pas être identifié comme une fracture, mais au contraire comme une opportunité. L’innovation ne doit pas aller dans le sens de l’accélération du temps, mais doit être au service du progrès et d’une meilleure attention de l’expérience client ». C’était la conclusion de ma tribune l’an dernier. Et celle-ci est en 2020 toujours et encore d’actualité.

La crise que nous traversons depuis plusieurs mois a maintenant bouleversé nos vies à toutes et tous en remettant en cause les modèles établis et en changeant nos comportements ainsi que nos modes de consommation : physiques, onlines, plus courts, plus proches, plus authentiques et plus responsables… 

Face à l’annonce glaciale de cette soirée du 16 Mars 2020, le « digital » est devenu en quelques heures, le seul moyen de garder un lien avec nos clients. Une organisation sans précédent a été mise en place en quelques jours afin de traiter toutes les urgences : gestion de notre service client, organisation de nos magasins, organisation de nos entrepôts etc.)

Cette première étape a été le point de départ d’une équipe qui a décidé de se battre et de faire preuve d’une grande solidarité dans cette épreuve inédite.

Cette crise nous a démontré que nous pouvions être meilleurs tout en étant acteurs de la transformation. A notre modeste niveau, utilisons donc avec humilité mais détermination notre influence pour innover, influer ces changements, transformer et donner du sens. L’humain et l’innovation, un duo qui a été déterminant ces derniers mois.

Avant cette année, les aéroports français accueillaient des millions de passagers. Et chaque année, ils en accueillaient toujours plus.. Et nos clients voulaient encore plus de digital pour prévoir à l’avance, être accompagnés « door to door », de la porte de chez eux à la porte de leur avion et ce en passant de leur PC à leur smartphone, de notre application à nos bornes interactives. Un aéroport c'est un formidable terrain de jeu quand tu bosses dans le digital. Nous n'avions pas besoin de « 2020 » pour nous y mettre. La « transformation » ? Elle était en cours, c'était déjà une nécessité.

En cette année 2020, où la résilience est de mise, il était du devoir des entreprises de ne pas agrandir plus encore le fossé relationnel qui se créait dans la société du « chacun chez soi ».